Les débuts
La première phase : les Eléphants nomades
Janvier 1953 : les prémices dans un jardin ! Il se dit, par les organisateurs actuels des Eléphants, que le journaliste Ernst LEVERKUS, roulant en Zündapp KS601, organise une rencontre improvisée dans son jardin. Trois de ses amis sont venus.
07 janvier 1956 : Glemseck près de Stuttgart :
20 personnes
Suite à trois petites annonces de « Klacks » Ernst LEVERKUS, parues dans le journal « Das Motorrad »,20 Zündapp KS 601 attelées se sont rencontrées sur le circuit Solitude près de Stuttgart. A l’époque, c’était la naissance de la petite voiture et il voulait voir combien de motards circulaient encore en hiver. De plus, les primes d’assurances pour les grosses motos avaient énormément augmenté. En 1955, Klacks écrivit un article très fort dans le journal « Das Motorrad » sur les questions vitales concernant la moto. Mais l’effet était resté bref et tout s’est oublié. Quelques mois plus tard, il se décidait de rassembler les conducteurs d’éléphants de la région de Stuttgart, en envoyant des petites annonces dans Das Motorrad. L’une des annonces, parues dans la rubrique « Zündapp », disait :
« Attention ! Conducteurs d’éléphants dans la région de Stuttgart ! Le 7 janvier 1956, il se passera quelque chose qui vous intéressera ! La suite dans MOTORRAD n° 25 »
La date était choisie au hasard et le succès de l’évènement n’était absolument pas garanti.
… « C’était l’époque où chaque personnalité se permettait, gratuitement, sans risque et assuré d’être écouté par un grand public, de faire une chasse aux sorcières contre les motos et les motards, et n’était contredit par aucun groupe de constructeurs automobiles, d’industriels ou d’artisans…. »
Il fallait provoquer une réaction. Et ce fut la bonne !
5 Janvier 1957 : Glemseck. 44 sides Zündapp
44 sides Zündapp venus simplement par le bouche à oreilles, de Hambourg, Braunschweig ou Berlin.
Rien à gagner, pas de médaille ni de souvenir. Litige : les Zündapp ne veulent que des éléphants verts et pas de BMW noires.
La rencontre est baptisée Elefanten-Treffen (rencontre des Eléphants).
04 janvier 1958 : Bad Durkheim Schlosscafé
450 personnes (300 sides)
03 janvier 1959 : Stadtoldendorf (sous Hannovre) salle de cinéma et restaurant Lindenhof (750 personnes)
02 janvier 1960 : Grossen Feldberg Taunus
1000 personnes + de 700 motos venues également des pays voisins.
La deuxième phase: les années « Nürburgring »
7 janvier 1961 : Nürburgring 1500 personnes.
06 janvier 1962 : Nürburgring + de 2000 personnes
05 janvier 1963 : Nürburgring + de 3000 personnes 1200 motos
04 janvier 1964 : Nürburgring 2683 motos
03 janvier 1965 : Nürburgring 5600 personnes et 4000 motos
08 janvier 1966 : Nürburgring 3927 motos, 7000 motards et 3000 spectateurs et commerçants
07 janvier 1967 : Nürburgring 7310 motos et + de 12000 personnes.
6 janvier 1968 Nürburgring: environ 6000 motos et 10000 motards
04janvier 1969 : Nürburgring 10000 motos
10 janvier 1970 : Nürburgring
09 janvier 1971 : Nürburgring 11000 motos et 50000 personnes
08 Janvier 1972 : Nürburgring 15000 participants estimés.
07 janvier 1973 : Nürbürgring 16000 motos, 43000 automobilistes et autres, 18000 motards.
.03 janvier 1974 : Nürburgring (du jeudi au vendredi, à cause de la restriction d’essence le dimanche)
13 au 16 février 1975 : Nürburgring 15 000 participants
5 au 8 février 1976 : Nürburgring 45000 véhicules et 15000 motards
Février 1977 : Nürburgring
Joachim R. Stephan dans Motorrad :
La fin d’une légende
La colère destructrice et les batailles rangées aux Eléphants ont de nouveau terni l’image des motards. Avant que cette image ne soit jetée à la poubelle : Arrêtons ce rassemblement….Si vous avez participé aux Elephs 1977, vous aurez …également souffert avec nous…ces jeunes, sales, qui dansaient dans la boue avec des bouteilles et des flambeaux, qui se jetaient avec insolence sur les policiers et les autres gens, qui démolissaient les voitures, détruisaient les panneaux et emportaient en souvenir ce qui n’était pas cloué ou riveté, …qui fonçaient sur les piétons, sans échappement, qui vomissaient dans le chapiteau et qui démontraient aux innombrables spectateurs quels gars supers nous étions !…Dans le Motorrad n° 24 du 30/11/1957, pouvait on lire : »A cette rencontre des éléphants, tu ne dois venir que si tu as beaucoup de plaisir avec une poignée de mains, un discours sur l’essence et que pour cela tu ne trouves pas pénible de faire 500km en janvier ; il n’y a pas de rhum, de médailles. » Le rassemblement des Elephs de 1977 a préparé une inévitable fin à la belle légende du rassemblement de motards dans l’amitié. Et c’est tant mieux.
Helmut Dähne de Munich : J’avais l’impression d’être au milieu d’un festival rock. Nous le motards, nous sommes une minorité écrasée par une large majorité et, à présent, nous leur donnons nous-mêmes avec les Elephs les meilleures munitions. J’en appelle aux fondateurs du rassemblement : Arrêtez tout !
Helmutz Nestler et sa Zündapp KS 601, l’éléphant vert,
Présent aux éléphants depuis 1956, sauf aux réunions qui ont eu lieu au Salzburgring .
«À la première réunion en 56 j’était ici avec mon père », explique le natif de Thuringe, qui a beaucoup étudié l’histoire Zündapp.
Pour lui, il est clair qu’il espère encore faire les éléphants longtemps…